DESCRIPTION DES ACTIVITÉS

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PUBLIC
  • Milieu communautaire et éducatif
  • 12 participants directs
  • Adultes en francisation et leurs enfants
  • De 6 ans à 60 ans
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
  • Encourager et soutenir l’apprentissage de la langue française chez des familles immigrantes
  • Développer des aptitudes de communication
  • Faire découvrir les possibilités d’expression du conte soutenues par l’expression théâtrale, la musique et l’illustration
  • Se familiariser avec la culture d’accueil
  • Développer un sentiment d’appartenance
  • Favoriser l’intégration
  • Encourager la familiarisation avec les ressources de l’arrondissement
DISCIPLINE
  • Conte
FORMAT
  • Ateliers d’expression et de création (conte, théâtre, illustration sonore et visuelle)
  • Ateliers de 1h30 sur 4 mois (18 semaines)
  • Les lundis de 18h à 20h30
  • À la bibliothèque de l’arrondissement Saint-Laurent
Production et restitution publique
  • Production d’1 livret-CD contenant 3 contes
  • Présentation publique du conte et exposition publique d’un jour

Les participants ont été recrutés à la bibliothèque de l’arrondissement Saint-Laurent ainsi qu’à l’École Enfant-Soleil.


Principaux outils
Ateliers d’initiation
Ateliers de création
Intégration participative à l’œuvre
Offre culturelle
Invitation
Diffusion
Discussion, rencontres



Format et déroulement des activités

Pour donner forme au conte et développer leurs capacités d’expression, les participants ont été initiés à un ensemble de techniques relevant de différentes disciplines artistiques. La lecture a été l’occasion d’une introduction à la pratique de l’expression théâtrale. Ont suivi des ateliers de musique, de chant et de bruitage, qui ont finalement été enregistrés pour illustrer les histoires. Différentes techniques en arts visuels, comme le collage, le dessin et la photographie s’y sont ajoutées pour produire l’illustration du livret. Les activités d’expression corporelle permettaient d’encourager et de développer la cohésion du groupe en créant des interactions, en particulier lorsque la maîtrise de la langue faisait défaut.

Accessoires utilisés :
  • Tableau à feuilles (flipchart), tableau blanc, papier, marqueurs, stylos, crayons, peinture, craies grasses, dictionnaires, balles, appareil photo.
  • Matériel d’enregistrement sonore, incluant micros, instruments de musique, objets divers
    pour le bruitage.
Déroulement des séances :
  • Présentation d’un conte québécois proposé par Pierre Labbé. Les participants furent par la suite invités à raconter un conte ou une histoire issue de leur culture d’origine.
  • Choix du thème de l’arrivée en terre inconnue comme sujet du conte. Répartition en trois groupes, qui ont travaillé collectivement à la création d’une histoire par équipe.
  • Ateliers de création/production du conte :
    éléments et personnages à intégrer ;
    initiation à la construction de la forme narrative d’un conte ;
    construction du vocabulaire ;
    travail de compréhension des mots inconnus ;
    travail de composition ;
    vérification de la grammaire et de l’orthographe.
  • Lecture des contes à haute voix et expression théâtrale
  • Séances d’enregistrement des contes
  • Séances d’illustration des contes
  • Choix des illustrations à insérer dans le corps de texte
  • Écoute collective de l’enregistrement
  • Répétition générale et projection du livre-disque
  • Présentation publique du conte à la bibliothèque

L’exercice d’écriture du conte s’est avéré plus ardu que prévu, étant donné les niveaux de français variables et en majorité très restreints des participants, dont la progression d’apprentissage était disparate. Lorsque Sueanne O’Hanley, bibliothécaire « hors les murs », est venue en renfort pour encadrer les groupes lors de la rédaction, les enfants des participants, dont elle avait la garde pendant que leurs parents participaient à l’atelier, se sont alors joints aux activités de création. En faisant le lien entre la langue maternelle et la langue à apprendre, les enfants sont devenus des facilitateurs importants, tant pour les parents que pour l’équipe de médiation, quitte parfois à faire le travail à la place de leurs parents ! Cette nouvelle dynamique intergénérationnelle a permis d’intégrer un volet parent-enfant afin de favoriser l’apprentissage du parent, tout en donnant l’occasion de resserrer les liens familiaux.

Les pauses café constituaient un moment important lors duquel les échanges en français se faisaient dans une atmosphère détendue, particulièrement propice à l’expression des  participants les plus hésitants et les plus timides. Les participants étant avant tout intéressés par les activités d’expression orale et écrite, la présence des participants lors du volet « arts plastiques » a été moindre. Des visites d’exposition en-dehors du cadre du présent atelier étaient également au programme, mais ont été mises de côté parce que trop prenantes en sus de l’effort de se rendre et de participer régulièrement aux ateliers.

La difficulté que représente la maîtrise du français dans ce contexte, non seulement technique, mais aussi émotionnelle, puisque certains des participants ont un statut de réfugié ou sont encore aux prises avec l’incertitude d’une démarche d’immigration en cours, trouve un allègement dans la possibilité d’explorer ce que l’on voudrait communiquer, en se servant de l’expression corporelle, théâtrale, puis par les sons, la musique, la photographie et le dessin. La maîtrise de la grammaire et de l’orthographe cède la place dans ce contexte à la relation établie entre les membres du groupe et les médiateurs présents lors des ateliers