FORMAT ET DÉROULEMENT DES ACTIVITÉS

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PUBLIC
  • Milieu communautaire et de la santé
  • 28 jeunes de 6 à 15 ans
  • Référés par le centre d’Assistance aux enfants en difficulté (AED)
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
  • Initier à la pratique artistique
  • Sensibiliser à la réception du cinéma d’auteur
  • Créer des liens intergénérationnels
  • Compléter une démarche de pédiatrie sociale
DISCIPLINE
  • Cinéma d’animation, arts plastiques, photo, vidéo
FORMAT
  • Camp de jour
  • Ateliers de création multimédias
  • 4 journées consécutives par groupe
  • Du lundi au jeudi, de 9h30 à 15h30
  • Du 4 juillet au 25 août 2011 (7 semaines)
PRODUCTION ET RESTITUTION PUBLIQUE
  • 1 moyen métrage présenté publiquement lors du Festival du Nouveau Cinéma

DÉMARCHE GÉNÉRALE

Le thème des échanges intergénérationnels choisi pour cette l’édition 2011 a donné lieu à un partenariat avec
leCentre d’hébergement pour aînés (CHSLD) de la Maison-Neuve. Daphnée Cyr souhaitait faire participer des personnes
âgées dans le processus de création et leur donner la parole, étant donné le « peu de place accordée aux aînés dans le
milieu culturel, et particulièrement dans celui des nouveaux médias » (D. Cyr). Les enfants du docteur Julien et les
aînés du Centre d’hébergement de la Maison-Neuve se sont donc rencontrés pour échanger des idées et s’entraider à
surmonter leurs difficultés. Les échanges captés à cette occasion ont ensuite fait l’objet de séquences animées
réalisées par les jeunes.

Principaux outils
  • Activités pédagogiques
  • Ateliers d’initiation
  • Ateliers de création
  • Intégration participative à la création de l’œuvre
  • Offre culturelle – invitation
  • Diffusion
  • Discussion, rencontres

DÉROULEMENT DES ACTIVITÉS

Le camp s’adressait à un groupe de quatre jeunes par semaine, sur un total de sept semaines. Chaque nouveau groupe
débutait l’atelier le lundi et terminait son projet le jeudi. Tous les enfants ont créé et produit leur extrait animé. La
préproduction et la postproduction ont été réalisées par l’équipe de professionnels. L’ensemble a été rassemblé sous la
forme d’une œuvre collective : le moyen-métrage Rencontre du 3e âge.

Durant ces quatre journées, de 9h30 à 15h30, les jeunes participaient à une série d’activités liées à la réalisation du
documentaire animé, et visionnaient des films d’auteur pour réfléchir aux multiples lectures possibles d’une œuvre. Un
repas et une collation leur était servi chaque jour. Des moments de jeu dans la ruelle en matinée, après le repas et en
après-midi, ponctuaient les activités de création. Le début de la semaine était consacré à la présentation du projet et à
la rencontre avec la personne âgée au Centre d’hébergement, puis la production des séquences animées occupait le
reste de la semaine. La direction artistique des séquences animées avait été déterminée à l’avance par l’artiste Sandra
Djina Ravalia et la vidéaste Daphnée Cyr en lien avec le sujet du film : le papier calque, des couleurs pastel douces et
un trait noir en contraste.

La direction artistique et l’exigence de qualité dans le travail des enfants est lié au souci de diffuser la production
finale dans les espaces professionnels du cinéma et pour le grand public. Les membres de l’équipe organisatrice invitent
les enfants à donner leur maximum, convaincus que la qualité artistique du résultat contribue au succès du camp, au
sentiment de fierté des participants et à la circulation de la parole des enfants dans l’espace public.

APERÇU DES SEMAINES D’ACTIVITÉS

LUNDI :
  • Les jeunes choisissaient un thème porteur pour leur projet, rédigeaient des questions en partant de leurs propres
    difficultés (l’espace vital, la colère, le savoir-vivre, l’estime de soi, la peur, l’isolement, l’intimidation, la violence),
    puis se partageaient les tâches pour réaliser l’entrevue avec un aîné.
  • En après-midi, tous se rendaient au centre d’hébergement de la Maison-Neuve pour réaliser un entretien avec un
    aîné sur le thème choisi. Chaque enfant avait un rôle précis (interviewer, scripteur, technicien ou responsable de la
    photographie) et apprenait à réaliser la captation vidéo de l’entrevue.
  • Une fois rentrés au camp, les jeunes discutaient entre eux de l’entrevue, de leur point de vue sur ce qui avait été
    dit. En fin de journée, ils regardaient un court-métrage d’animation, puis en discutaient collectivement pour
    analyser la démarche de l’auteur.
MARDI :
  • Nouveau retour sur l’entretien réalisé. Chacun a dégagé une idée qui l’a marqué et qui lui semble porteuse pour
    bâtir le scénario de sa séquence. Les jeunes ont ensuite réfléchi à la manière d’illustrer leur séquence.
  • Par la suite, ils étaient initiés à différentes techniques d’animation par l’artiste professionnelle Sandra Gnina Ravalia.
    Avec du papier noir et blanc découpé, ils apprenaient à réaliser un « fond texturé » pour leur séquence.
MERCREDI :
  • À partir de photographies prise à l’extérieur et imprimées, les jeunes ont réalisé des calques, le matériau de leur
    séquence d’animation. Une fois terminé, ils sont passés à la captation, c’est-à-dire au tournage de l’animation « image
    par image », chaque seconde de film requérant 12 images. En après-midi, une intervenante venait donner un cours de
    chant pour préparer l’enregistrement de la bande sonore.
JEUDI :
  • Fin de la création et de la captation des séquences animées.
  • Prises de son pour le bruitage et la bande sonore.

Certains enfants ont créé des liens avec des aînés qui ont perduré après la fin du projet. Deux sœurs sont retournées
voir une aînée pour discuter à nouveau du thème de la colère et pour approfondir leur réflexion. La dame leur a tricoté
des chandails pour leur anniversaire. Les organisateurs ont par contre observé que les ateliers convenaient moins bien
aux très petits âgés de 7 et 8 ans, qui ont eu du mal à rester concentrés durant les moments de création.

LE LIEU

L’équipe a loué un appartement (3 pièces) situé juste au-dessus du Centre d’assistance aux enfants en difficulté (AED).
Des meubles furent achetés à l’Armée du salut pour meubler l’appartement et en faire un espace intime et chaleureux.
Un frigidaire ainsi qu’un four micro-onde ont été fournis par la clinique. On y retrouve donc une cuisine pour permettre
aux enfants de prendre le repas et des collations, une pièce pour projection où les enfants peuvent regarder des
court-métrages d’animation confortablement assis, une salle pour préparer le matériel servant au film (bricolage,
remue-méninges) et un studio d’enregistrement aménagé dans un grand garde-robe.

Le local est attenant à la ruelle où l’on retrouve des intervenants de l’AED. Lors de la pause, les jeunes pouvaient donc
aller jouer avec les autres enfants qui ne participaient pas au projet. De plus, comme le local est situé au-dessus de
l’AED, il était possible d’avoir recours aux services d’une travailleuse sociale si un enfant vivait une difficulté au-delà
des capacités de l’équipe.

DIFFUSION DE L’OEUVRE COLLABORATIVE

Le moyen-métrage Rencontre du 3e type (18 min) a été projeté en avant-première lors de la soirée d’ouverture du FNC,
ainsi que dans la programmation régulière du festival en présence des jeunes participants et de leurs familles. Par la
suite, il a été diffusé dans plusieurs festivals nationaux et internationaux, bénéficiant d’un certain succès médiatique.
Lors de la Journée internationale des droits de l’enfant, il a été présenté à la Maison de la culture Maisonneuve,
accompagné d’une exposition des dessins qui ont servi à sa réalisation.

Pour en savoir plus :

  • Fondation du Dr. Julien